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Foire aux questions

Avant toute intervention chirurgicale, les chirurgiens sont à votre disposition pour répondre à vos questions. N’hésitez pas à le recontacter ou à reprendre rendez-vous en consultation si nécessaire.

Y a-t-il une alternative à la chirurgie, n’y a-t-il pas d’autres solutions ?


La chirurgie orthopédique est une chirurgie fonctionnelle. Il n’y a pas de risque vital à la reporter, contrairement à une chirurgie cardiaque par exemple. Il convient donc souvent d’avoir tenté différents traitements non invasifs (rééducation, médicaments antalgiques, infiltrations) avant de l’envisager.

Cependant, certaines pathologies peuvent s’aggraver en l’absence d’intervention chirurgicale. Une rupture de la coiffe des rotateurs réparables initialement par arthroscopie de l’épaule risque de devenir irréparable par rétraction et transformation graisseuse du muscle. A terme, les douleurs vont s’accentuer et une perte d’autonomie est à craindre. Une prothèse d’épaule risque d’être plus complexe à réaliser en cas de destruction trop avancée de l’articulation ou de raideur trop importante.

C’est à vous de décider (à la lumière des explications adaptées de votre chirurgien) de l’opportunité ou non d’une intervention.
Vous seul prendrez la décision, accompagné de vos proches si nécessaire.

Suis-je trop âgé(e) pour qu’on répare ma coiffe des rotateurs ?

L’indication de toute chirurgie doit tenir compte de la balance bénéfice/risque : l’intervention ne sera effectuée que si le bénéfice à en attendre est supérieur aux risques qu’elle représente 


Laisser un patient âgé perdre peu à peu son autonomie (par peur de l’intervention) peut parfois être plus risqué que la chirurgie elle-même.

Toutes les ruptures de la coiffe des rotateurs ne justifient pas une réparation chirurgicale : petite rupture bien tolérée chez un patient âgé, rupture trop importante jugée irréparable, patient trop fragile etc… L’âge n’est cependant pas un critère isolé de décision puisque les études récentes mettent en évidence l’efficacité de la chirurgie arthroscopique dans les ruptures de la coiffe des rotateurs au delà de 70 ans et même après 75 ans, si l’indication opératoire est bien portée.

Suis-je trop âgé(e) pour bénéficier d'une prothèse d’épaule?


L’indication de toute chirurgie doit tenir compte de la balance bénéfice/risque : l’intervention ne sera effectuée que si le bénéfice à en attendre est supérieur aux risques qu’elle représente.

Laisser un patient âgé perdre peu à peu son autonomie (par peur de l’intervention) peut parfois être plus risqué que l’intervention chirurgicale elle-même.

L’âge est donc un élément important mais ce sont surtout l’ensemble des antécédents médicaux qui doivent être pris en considération dans l’indication d’une prothèse d’épaule. La collaboration étroite avec notre équipe d’anesthésistes sera parfois déterminante pour confirmer ou non l’indication opératoire.

Suis-je trop jeune pour bénéficier d'une prothèse d’épaule ?


Certaines pathologies (polyarthrite, trouble de la croissance, etc.) ou séquelles traumatiques peuvent engendrer une arthrose précoce. La règle générale est de tenter au maximum de repousser l’échéance de l’intervention chirurgicale grâce aux règles hygiéno-diététiques, au perfectionnement du geste sportif ou à l’adaptation d’un poste professionnel. Différents traitements médicaux peuvent également être instaurés par votre médecin généraliste ou rhumatologue (antalgiques, infiltrations, etc.).

Lorsque ces solutions sont épuisées, l’arthroplastie peut malheureusement devenir nécessaire chez un patient jeune afin de maintenir une autonomie ou de poursuivre ses activités personnelles ou professionnelles. Chez un patient jeune le “bon moment” pour la prothèse d’épaule sera donc déterminé après épuisement des solutions médicales, en fonction du stade de l’arthrose, de sa rapidité d’évolution, du handicap, des besoins fonctionnels du patient, etc. Des solutions chirurgicales existent afin d’économiser le stock osseux des patients jeunes, en utilisant par exemple des prothèses sans tige à prise métaphysaire.

Quel type d’anesthésie va-t-on me faire ?

Les gestes rapides sont habituellement réalisés sous anesthésie loco-régionale.

Pour plus de confort lors des chirurgies longues, une anesthésie générale est couplée à l’anesthésie loco-régionale.

La décision finale sera prise après la consultation d’anesthésie. Votre souhait sera respecté sauf contre-indication médicale stricte.

Combien de temps va durer l'intervention ?


La chirurgie de l’épaule est bien planifiée et protocolisée. Les interventions durent habituellement entre 20 minutes (arthroscopie simple de l’épaule) et 2h, parfois plus (changement complexe de prothèse d’épaule par exemple).

Combien de temps vais-je rester à la clinique?

La durée du séjour dépendra du geste opératoire, de votre état de santé et de votre autonomie avant l’opération. De nombreuses interventions de l’épaule sont désormais effectuées en chirurgie ambulatoire (gestes arthroscopiques notamment). Une prothèse de l’épaule nécessitera souvent une courte hospitalisation de quelques jours. Votre retour à domicile ne sera effectué que dans de bonnes conditions de sécurité pour vous ou vos proches.


Ai-je droit à un bon de transport pour ma sortie de la clinique ?


Si aucun proche n’est disponible pour vous ramener à domicile et si votre état de santé le nécessite, vous avez bien sûr droit à un transport médicalisé ou à un transport en taxi accrédité.


Dois-je prendre mon traitement antalgique après l'intervention même si je n'ai pas mal ?


Oui, les traitements antalgiques doivent être pris systématiquement au moins la première semaine après l’opération. Si la douleur s’installe il sera plus difficile de la dissiper. Elle peut être responsable d’une raideur post-opératoire de type capsulite rétractile, qui nécessitera de longs mois de récupération.

Le glaçage de l’épaule est également recommandé, de façon régulière. Il est extrêmement efficace sur la douleur, l’inflammation, et permet de réduire la consommation de médicaments antalgiques. De retour à domicile, un gros sac de petits pois congelés (protégé si nécessaire par un tissu) épousera ainsi parfaitement la forme du moignon de l’épaule et pourra être utilisé à souhait (environ 5 fois 30 minutes par jour).

Dois-je m’organiser pour les pansements après l’intervention chirurgicale ?


Oui. Des soins de la cicatrice sont habituellement nécessaires tous les deux jours pendant 15 jours après l’intervention. Il est donc utile de prendre contact avant l’intervention avec une infirmière afin que tout soit organisé pour votre retour à la maison dans de bonnes conditions.

Comment faire pour les points de suture ou les agrafes ?


Ils seront retirés à partir du 15ème jour par l’infirmière libérale que vous aurez contacté. Si l’infirmière a le moindre problème, elle se mettra en rapport avec votre chirurgien qui vous contrôlera à nouveau en consultation rapidement si nécessaire.

Comment faire pour me laver après l’opération ?


La cicatrice doit impérativement être protégée de l’eau durant les 15 premiers jours post-opératoire. Vous pouvez donc vous laver mais en prenant bien soin de protéger hermétiquement la cicatrice. L’écharpe antalgique portée après l’opération peut, sauf exception précisée par votre chirurgien, être retirée à condition de laisser votre membre opéré “pendre” comme s’il était endormi.

Comment faire pour dormir après l’opération ?


La chirurgie de l’épaule entraîne fréquemment des douleurs inflammatoires nocturnes. Ces douleurs peuvent être majorées par la position allongée avec l’épaule qui “chute” vers le matelas. Il est souvent plus confortable de dormir en position un peu assise, buste relevé par des oreillers. L’écharpe peut être retirée et le bras placé au repos sur votre ventre, calé par un oreiller sous le coude.

Devrais-je faire de la rééducation après l’opération ?


Oui, la rééducation de l’épaule sera très importante après la chirurgie. Un kinésithérapeute vous expliquera à la clinique les gestes d’auto-rééducation à effectuer à la maison. Cette auto-rééducation sera complétée par des séances à réaliser chez un kinésithérapeute. La rééducation doit impérativement respecter le seuil de la douleur. Il convient ainsi de prendre un antalgique systématique avant les séances et de glacer la zone opérée après si nécessaire. Il convient également de signaler toute douleur à votre kinésithérapeute qui devra s’adapter et ne pas aller au-delà.


Devrais-je revenir en consultation après l’intervention ?


Oui, plusieurs consultations auprès du chirurgien seront prévues après l’intervention. Les dates de consultation vous seront remises lors de votre sortie avec vos ordonnances. Ces consultations sont indispensables. Elles permettent de contrôler la bonne évolution de la récupération fonctionnelle et de dépister une éventuelle complication. Elles permettent à votre chirurgien d’adapter la suite de la prise en charge. La reprise des activités sportives et professionnelles relèvent également de ces consultations.

Vais-je pouvoir retravailler ?


Le but de la chirurgie est de gagner en autonomie, en fonction, et de diminuer les douleurs. Une même intervention pourra autoriser rapidement une reprise professionnelle chez un travailleur sédentaire alors qu’elle nécessitera parfois une adaptation de poste ou une reconversion professionnelle chez un manutentionnaire par exemple.


Pourrais-je continuer à pratiquer mon sport ?

Oui, l’objectif de la chirurgie est de pouvoir poursuivre les activités physiques pratiquées avant l’opération.

Toutefois, si certaines interventions visent une reprise sportive au même niveau (butée d’épaule par exemple), d’autres pourront permettre une poursuite de ses activités mais à un niveau moindre (prothèse d’épaule par exemple).


Quand pourrais-je reprendre mon activité sportive ?


Le délai de reprise varie en fonction de la pathologie, du sport pratiqué et du patient. Cette reprise sera progressive et devra être comme la rééducation, infra-douloureuse. Il conviendra de respecter le programme et les conseils du chirurgien et du kinésithérapeute sans vouloir griller d’étape. Il faudra garder à l’esprit que parfois, à vouloir aller trop vite pour gagner du temps, on finit par en perdre…

Vais-je récupérer mes capacités antérieures à 100% ?

L’ articulation de l’épaule est une articulation complexe. Si un patient porteur d’une prothèse de hanche “oublie” facilement sa prothèse, il n’en est pas toujours de même après une chirurgie de l’épaule.

La récupération dépendra de votre pathologie et du type de chirurgie.

Une récupération complète est la règle pour certaines interventions (acromioplastie sous arthroscopie, butée coracoïdienne par exemple).

D’autres interventions réduiront de façon importante les douleurs et feront gagner en fonctionnalité mais pourront parfois persister quelques douleurs ou déficit dans les amplitudes extrêmes (prothèse d’épaule par exemple).