Arthrose du pouce –
Rhizarthrose
L’arthrose de la base du pouce (rhizarthrose) est un motif de consultation très fréquent. Il s’agit d’une atteinte de l’articulation trapézo-métacarpienne (usure du cartilage), plus ou moins associée à une arthrose scapho-trapézienne. Celle-ci entraîne une douleur à la mobilisation du pouce avec souvent des craquements douloureux, entraînant une gêne fonctionnelle importante. L’utilisation de la pince pouce-index est perturbée.
Arthrose péri-trapézienne
Les examens complémentaires
Un bilan d’imagerie comportant des radiographies : face, profil et incidence de Kapandji.
Le traitement
L’intervention chirurgicale est le plus souvent réalisée sous anesthésie locorégionale. En fonction de la sévérité de l’arthrose, de l’âge et du mode de vie du patient, le chirurgien peut soit mettre en place une prothèse trapézo-métacarpienne, soit réaliser une trapézectomie associée à une stabilisation par ligamentoplastie de suspension et interposition.
Prothèse trapézo-métacarpienne
L’intervention consiste en la mise en place d’une prothèse avec deux composants, l’un fixé dans le métacarpien, l’autre dans le trapèze, ressemblant le plus souvent à une petite prothèse de hanche. Les deux parties peuvent être impactées, vissées ou scellées avec du ciment. Puis elles pourront ensuite coulisser l’une par rapport à l’autre, permettant de recréer une nouvelle articulation et une mobilité dans celle-ci.
Des radiographies de contrôle sont réalisées durant l’intervention.
Radiographie après trapézectomie et ligamentoplastie de suspension et interposition.
Trapézectomie avec ligamentoplastie
Le chirurgien retire l’os qui est abimé et qui présente de l’arthrose importante : le trapèze. La stabilité du pouce et le comblement du vide laissé par le retrait de l’os sont assurés par une ligamentoplastie permettant une suspension et une interposition. La ligamentoplastie est réalisée en utilisant la moitié d’un tendon du poignet : le fléchisseur radial du carpe.
Arthrose STT (scapho-trapézo-trapézoïdienne)
L’arthrose STT (scapho-trapézo-trapézoïdienne) correspond à une usure des cartilages situés entre 3 os du poignet : le scaphoïde, le trapèze et le trapézoïde). L’arthrose entraine une raideur, des douleurs, et engendre une gêne fonctionnelle importante.
Les examens complémentaires
Un bilan d’imagerie comportant des radiographies : face, profil et incidence de Kapandji.
Le traitement
L’intervention chirurgicale est le plus souvent réalisée sous anesthésie locorégionale. Le chirurgien réalise une incision longitudinale ou sinueuse. Elle consiste en la mise en place d’une prothèse en retirant le cartilage des os abimés et le remplaçant par la prothèse qui permet de recréer une nouvelle articulation et une mobilité dans celle-ci. Des radiographies de contrôle sont réalisées durant l’intervention. Il est associé une libération des tendons (ténosynovectomie). Ces différentes étapes chirurgicales permettent d’obtenir un meilleur résultat sur la diminution des douleurs.
Après l’intervention
L’hospitalisation est en générale ambulatoire. Une orthèse est prescrite pour quelques semaines puis des exercices d’auto-rééducation sont à réaliser. La surveillance ultérieure des pansements, la couverture anti-douleurs ainsi que les rendez-vous de contrôle vous seront indiqués au cas par cas par votre chirurgien.
Complications
La survenue d’un hématome est habituelle et ne constitue pas une complication.
L’algodystrophie est une complication non exceptionnelle.
L’atteinte d’un nerf
L’infection profonde est exceptionnelle
La cicatrice
La prothèse
Une infection sur la prothèse peut conduire à une nouvelle chirurgie
La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.
Les résultats à espérer
L’arthroplastie totale trapézo-métacarpienne, la trapézectomie avec la technique de ligamentoplastie et l’arthroplastie de l’articulation STT sont des gestes chirurgicaux bien codifiés. Ils sont très efficaces sur les douleurs, et permettent le plus souvent en 3 à 6 mois une récupération de la mobilité et de la fonction du pouce. L’amélioration fonctionnelle est très importante.
Quelques questions que vous devez vous poser ou poser à votre chirurgien avant de vous décider pour votre intervention
Pourquoi me recommandez-vous cette chirurgie particulièrement ?
Au bout de combien de temps pourrai-je reprendre mon travail ou mes activités sportives et quelle sera la durée totale de ma convalescence ?
Me recommandez-vous un second avis ?
Y a-t-il d’autres solutions chirurgicales pour mon cas et pourquoi ne me les recommandez-vous pas ?
Comment se passe l’acte chirurgical et en avez-vous l’expérience ? Quel est le temps opératoire ? Quelle est la durée de l’hospitalisation ? Aurai-je beaucoup de douleurs et comment la traiter ?
Si je ne me fais pas opérer, mon état va-t-il se dégrader ?
Quels sont les bénéfices pour moi à être opéré et quel résultat final puis-je espérer ?
Quels sont les risques et/ou complications encourus pour cette chirurgie ?